Don d'embryons

Un embryon est le produit de la fécondation d’un ovocyte (gamète femelle) par un spermatozoïde (gamète mâle). Il s’agit d’une nouvelle entité composée d’un groupe de cellules qui donneront naissance à un être humain, si elle peut être implantée dans l’utérus et qu’une grossesse saine se poursuit.

Il s’agit d’un traitement dans lequel les embryons donnés par une autre femme ou un autre couple sont transférés à un receveur ou à un couple. Les embryons donnés proviennent de personnes ayant déjà suivi un traitement de procréation médicalement assistée et disposant d’embryons vitrifiés en surplus. Ces embryons, conformément à la législation en vigueur, peuvent être donnés à d’autres femmes ou couples, leur donnant ainsi la possibilité d’avoir un enfant.

Lors du don de gamètes, le gamète donné devra également être fécondé pour obtenir des embryons qui pourront ensuite être transférés dans l’utérus d’une receveuse. Lors du don d’embryons, ceux-ci sont déjà formés et cryoconservés et sont immédiatement transférés dans l’utérus de la receveuse, après décongélation.

Le don d’embryons n’est possible qu’avec le consentement exprès des ayants droit titulaires des droits sur ces embryons. Ces embryons résultent invariablement de traitements PMA, au cours desquels on obtient des embryons excédentaires viables qui, en raison d’une obligation légale, devront être cryoconservés.

Au CETI, le don d’embryons est conseillé dans les cas de:

• Faible qualité des ovocytes et des spermatozoïdes d’un couple, entraînant des embryons incapables de s’implanter
• Absence de partenaire masculin. Femmes sans partenaire masculin et présentant une faible réserve ovarienne, une insuffisance ovarienne ou une ménopause et donc des ovocytes de mauvaise qualité
• Échecs répétés des techniques de procréation médicalement assistée avec ses propres gamètes.
• Maladies génétiques. Lorsqu’il existe une maladie génétique ou héréditaire qui empêche l’utilisation de ses propres gamètes, associée à une insuffisance ovarienne ou à un facteur masculin grave.

La cryoconservation des embryons est une technique complémentaire à la FIV (fécondation in vitro). Ces dernières années, les progrès des méthodes de cryoconservation, notamment le développement du protocole de vitrification, ont fait que les dommages aux cellules cryoconservées ne sont pas pertinents. Cette technique permet un stockage approprié des embryons. à court ou à long terme.

Préparation de l’endomètre : Il s’agit d’un traitement aux œstrogènes que l’on commence dès la menstruation, pour préparer l’endomètre à recevoir les embryons. Cette phase de traitement dure généralement environ 12 à 14 jours, nécessitant un contrôle échographique des caractéristiques de l’endomètre.

Lorsque l’endomètre atteint une épaisseur suffisante, un deuxième traitement hormonal (progestérone) est instauré afin que l’embryon puisse être transféré dans les jours suivants.
Décongélation des embryons : les embryologistes déterminent quels embryons seront décongelés lors du transfert.

Transfert d’embryons donnés : Processus généralement indolore qui consiste à déposer le ou les embryons dans l’utérus à l’aide d’un cathéter très fin passant par le col. La loi limite à deux le nombre maximum d’embryons pouvant être transférés.

Comme pour les ovocytes et le sperme, l’anonymat des donneurs par rapport à la receveuse ou au couple receveur et vice versa est obligatoire. La levée de l’anonymat ne s’applique pas uniquement à la personne née à la suite de ce processus, si elle en a connaissance et au moment où elle atteint l’âge de la majorité.

Loi n° 58/2017 du 25 juillet – Article 10 – Don de sperme, d’ovocytes et d’embryons.

1 – Les ovocytes, spermatozoïdes ou embryons donnés par des tiers peuvent être utilisés lorsque, compte tenu des connaissances médico-scientifiques objectivement disponibles, une grossesse ou une grossesse sans maladie génétique grave ne peut être obtenue par l’utilisation d’une quelconque technique utilisant les gamètes des bénéficiaires et à condition que des conditions efficaces soient assurées pour garantir la qualité des gamètes.
2 – Les donneurs ne peuvent être considérés comme les parents de l’enfant à naître.